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La responsabilité de l'Etat français dans les rafles de juifs est réaffirmée (PAPIER GENERAL)


La responsabilité de l'Etat français dans les rafles de juifs est réaffirmée (PAPIER GENERAL)

PARIS, 21 juil (AFP) - Jean-Pierre Raffarin a réaffirmé dimanche, dans la lignée de Jacques Chirac en 1995 et de Lionel Jospin en 1997, la responsabilité de l'Etat français dans les rafles de juifs et promis que tout serait fait pour "que cessent les agressions" à leur encontre.

Face à un millier de personnes, il célébrait, au côté de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie et du secrétaire d'Etat aux Anciens combattants Hamlaoui Mekachera, le 60e anniversaire de la rafle du Vél d'hiver des 16 et 17 juillet 1942.

Au cours de ces deux journées, 13.152 hommes, femmes et enfants furent arrêtés à leur domicile par des policiers et gendarmes français et rassemblés au Vélodrome d'hiver avant d'être déportés vers les camps de la mort.

En 1995, M. Chirac avait évoqué "la folie criminelle de l'occupant" qui avait été "secondée par des Français, par l'Etat français". En 1997, Lionel Jospin avait mis en évidence que cette rafle de juillet 1942 avait été "décidée, planifiée et réalisée par des Français".

Dimanche, Jean-Pierre Raffarin a enfoncé le clou: "le Vel d'Hiv, Drancy, Compiègne et tous les camps de transit, ces antichambres de la mort, ont été organisés, gérés, gardés par des Français. Oui le premier acte de la Shoah s'est joué ici, avec la complicité de l'Etat français". Pour lui, ce dernier, "en organisant ces rafles systématiques (...) trahissait les principes fondateurs de notre nation".

Au-delà de cette reconnaissance, M. Raffarin a souligné "qu'en ces temps troublés et périlleux, le gouvernement de Vichy n'était pas toute la France". "Raconter l'histoire, c'est raconter le courage de ceux qui ont dit non", comme le général de Gaulle, et aussi "raconter les Justes, ces hommes et ces femmes anonymes, ces villages entiers qui ont caché des juifs".

Puis il s'est employé à rassurer la communauté juive, victime d'une "série d'actes inadmissibles" depuis quelques mois: il a affirmé que le gouvernement a pris et prendra "toutes les mesures nécessaires pour que cessent ces agressions qui insultent notre pays".

"Agresser la communauté juive, a-t-il insisté, c'est agresser la France, c'est agresser les valeurs de notre République qui ne peuvent laisser aucune place à l'antisémitisme, au racisme et à la xénophobie".

Quelques instants auparavant, M. Raffarin, ainsi que Mme Alliot-Marie et M. Mekachera avaient déposé des gerbes au mémorial de la rafle, place des Martyrs juifs, située entre le quai de Grenelle et la Seine à Paris (XVème arrondissement).

Plusieurs personnalités ont assisté à cette cérémonie, entrecoupée de chants traditionnels et de prières, parmi lesquelles Simone Veil, présidente de la fondation de la Shoah et le maire socialiste de la capitale Bertrand Delanoë.

Intervenant avant le Premier ministre, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Roger Cukierman ont dénoncé ceux qui, face aux rafles, "n'ont rien fait, n'ont rien dit", alors que d'autres, les Justes, des gens "souvent modestes", ont "laissé leurs coeurs guider leurs actes".

A Drancy (Seine-Saint-Denis), antichambre de la mort pour 67.000 Juifs, une autre cérémonie s'est parallèlement déroulée, en présence du préfet Jean Arribaud et du député-maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde.

Comme tous les ans, depuis 1993, une cérémonie est organisée sur ce site, qui devrait bientôt accueillir un musée national de la déportation

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© Affaire Papon - JM Matisson

Page mise à jour le 17/12/02 05:42

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