|
|||
A l’invitation du Centre culturel YAVNE, avec le concours de la Ligue des Droits de l’Homme et de la Fondation de la mémoire des familles des victimes un table ronde est organisée
Mardi 12 novembre 2002 à 20 h 45 à l’Athénée municipal de Bordeaux sur le thème : « PAPON : du Procès à l’Affaire » avec la participation de Edith GORREN Gérard Boulanger Jean-Marie Matisson Jean-François MEEKEL Michel Slitinsky
le débat sera animé par Hervé REHBY Le procès de Maurice Papon
s’est terminé sur la condamnation de ce haut fonctionnaire de
l’administration de Vichy, en poste à Bordeaux en 1942 pendant l’Occupation,
et reconnu coupable de l’organisation de la déportation de plus d’un
millier de juifs, pour la plupart bordelais. Le verdict du jury
populaire et de l’Histoire est tombé le 2 avril 1998 : 10 ans de réclusion pour complicité de crime contre l’humanité. Aucun mot du coupable pour
les victimes, pour ses victimes, ni au procès ni depuis lors. Maurice
Papon n’a jamais rien avoué ou reconnu. Ni culpabilité, ni même une
quelconque responsabilité. Tout au contraire : -
il
n’a eu de cesse depuis le début de son incarcération de clamer son
innocence contre l’évidence de l’Histoire -
il
n’a eu de cesse de multiplier les procédures de recours pour obtenir sa
mise en liberté -
il
n’ a eu de cesse de se présenter en victime émissaire, en victime
d’un complot. -
il
n’a eu de cesse de crier à l’erreur judiciaire, se revendiquant,
comble de perversion, du capitaine Dreyfus !! Jusqu’à
aujourd’hui il n’a pu qu’afficher son mépris de la chose jugée et
de la justice de son pays, de notre pays. Ses
avocats ont finalement obtenu sa libération le 18 septembre dernier, en
raison de « son état de santé ». Décrit comme grabataire, il est sorti de prison en marchant, sans canne, refusant
la porte dérobée que ses avocats lui conseillaient. Pour tout aussitôt
réclamer la révision
de son procès et sa réhabilitation. Beaucoup de nos concitoyens se sont légitimement émus de cette mise en scène et de l’insulte ultime à l’endroit des victimes et de leurs ayants droit, principalement dans la communauté juive de Bordeaux, ville du drame, et ville du procès. Il apparaissait nécessaire, après ce temps d’émoi, de reprendre la réflexion sur l’au delà du procès et la pensée de ce qui continue d’être aujourd’hui l’affaire Papon, autant dire l’affaire de tous.
|
|||